La souris commune est le mammifère rongeur le plus important en nombre, dans les villes, avant le rat. C’est ainsi que l’on trouve principalement sept espèces de souris au Canada, la souris-moissonneuse, la souris sylvestre, la souris des cascades, la souris de sitka, la souris à pattes blanches, la souris à bretelles et, la plus connue, la souris commune qui fut introduite par les premiers colons venus d’Europe.
Description du rongeur
La souris commune adulte pèse de 10 à 20 grammes, les plus grosses pesant parfois 50 g, et mesure jusqu’à 10 cm avec autant de longueur de queue, recouverte d’écailles cornées, disposées en anneaux parsemés çà et là de petits poils. La souris commune se reconnaît à son pelage brun ocre et gris foncé, plus clair sur la partie ventrale. Elle possède un museau assez pointu, des pattes fines et des oreilles largement développées par rapport à sa taille. Elle présente également cinq paires de mamelles, trois paires sur les pectoraux et deux sur la partie pelvienne.
Cycle de vie
La souris commune possède une espérance de vie de de 2 à 3 ans maximum. Si on observe une augmentation des accouplements au printemps et à la fin de l’été, on peut dire que la souris commune se reproduit toute l’année à raison de 5 à 15 portées par an donnant parfois jusqu’à 18 souriceaux par portée. La moyenne se situe entre 5 et 12 petits qui naissent aveugles, sans poils, et se nourrissent du lait maternel pendant trois semaines. Les souriceaux sont considérés matures, entre 6 et 10 semaines.
Animal nocturne, la souris ne différencie pas les couleurs. Elle est dotée d’un excellent odorat, (comme les rats), et possède aussi le goût et le toucher très développés. Les souris peuvent adopter des caractères différents, c’est ainsi que dans un groupe, certaines seront plus téméraires que d’autres et n’auront pas peur de s’aventurer près des pièges, alors que d’autres resteront plus craintives.
Habitat
Elle vit à l’état sauvage, en milieu naturel, dans les champs, ou très souvent à proximité des habitations où elle vit en étroite relation avec l’homme. La souris commune creuse aussi le sol pour y nicher si elle ne trouve pas un abri suffisamment sécurisant pour elle. Ce nid est le plus souvent constitué de morceaux de papier, découpés par elle, ou parfois de tissus et prend l’apparence d’une boule d’environ 15 centimètres de diamètre. Lorsqu’elle a choisi un secteur, elle s’y déplace quotidiennement dans un rayon de 10 mètres alentours.
Alimentation
A l’inverse du rat, la souris est moins dépendante des points d’eau. Omnivore à tendance granivore, la souris commune consomme moins de 5 grammes de nourriture quotidiens. Friande de graines, elle raffole également des aliments riches en protéines, en gras ou en sucre. C’est ainsi qu’il est fort possible de voir une souris commune grignoter du chocolat, du beurre ou de la charcuterie. Elle se nourrit également de légumes, de fruits frais ou secs et bien-sûr de ……..fromage !
Dommages
Les souris communes sont vecteurs de maladies comme la méningite (environ 69 % des souris en seraient infectées), ou encore le ver solitaire.
Elles véhiculent aussi de nombreux agents pathogènes qu’elles transmettent en mordant ou par les puces qu’elles transportent. Elles provoquent des dégâts dans les habitations en particulier les incendies qu’elles peuvent déclencher en endommageant les fils électriques.
Prévention à une infestation
Le moyen le plus efficace de prévenir l’infestation de souris est de posséder un chat. La souris ayant beaucoup de prédateurs, petits mammifères carnivores, c’est un animal voué à une mort certaine s’il est en liberté.
Il est bon de prendre le soin d’éliminer tous les accès faciles considérant qu’elles peuvent se faufiler dans des minuscules fissures; remplir de laine d’acier les orifices autour des tuyaux avant de les calfeutrer avec des feuilles de métal galvanisé, ou recouvrir les conduits de ventilation d’un fin grillage métallique.
En règle générale, il convient d’éliminer tous les endroits propices à la nidification du rongeur et garder les aliments secs dans des récipients en verre ou métal.
Une excellente gestion des ordures ménagères est un bon moyen de prévenir l’infestation.
Enfin, même si cet animal peut être, à la longue, domestiqué, il ne faut surtout pas oublier qu’il reste vecteur de maladies et faire la distinction avec les souris blanches qui sont plus adaptéees pour vivre avec l’homme.