Tenodera sinensis ou Mante chinoise
Insecte appartenant à la famille Mantidae, la mante chinoise – Tenodera sinensis – est originaire d’Asie.
La mante chinoise a été introduite intentionnellement (certains disent accidentellement) en Amérique du Nord vers 1896. Au fil des années, elle s’est répandue à travers les États-Unis jusqu’à atteindre le Québec vers les années 2000. Des introductions volontaires ont également permis à la mante chinoise de s’établir plus rapidement dans la province. A ce jour, les entomologistes ont recensé 2 000 espèces de mantes dans le monde, dont 2 espèces vivant sur le sol québécois.
A l’instar de sa cousine la mante religieuse, la mante chinoise n’est pas un insecte nuisible. Bien au contraire, elle est très utile dans les jardins, les potagers et les récoltes. En effet, elle se nourrit d’insectes ravageurs tels que les criquets, les chenilles, les vers blancs par exemple. La mante permet de lutter efficacement contre les ravageurs des récoltes.
Si vous rencontrez une mante religieuse ou une mante chinoise dans votre jardin, laissez-la passer son chemin, sans la tuer. Vos légumes n’en seront que plus beaux, et vous n’aurez pas besoin d’utiliser des produits chimiques.
Votre expert en gestion parasitaire vous en dit plus ci-dessous sur la mante chinoise…
Comment reconnaître une mante chinoise ?
La femelle mante chinoise peut mesurer jusqu’à 11 cm de long. Elle est plus grande que sa cousine la mante religieuse qui ne mesure que 8 cm maximum. Quant au mâle, il est toujours plus petit que la femelle, et c’est le cas dans de nombreuses espèces. Il est parfois possible que la femelle mange le mâle pendant ou après la reproduction, quand elle a faim.
La mante chinoise se reconnaît à ses pattes antérieures très caractéristiques qui sont de type ravisseuse. D’ailleurs ses longues pattes peuvent faire peur et elles sont souvent montrées de façon disproportionnées dans les films d’horreur. Et pourtant les grandes et fortes pattes de la mante sont d’une grande résistance et agilité. Elles lui permettent de capturer ses proies et les saisir rapidement. C’est pourquoi, la mante chinoise est utilisée pour lutter contre les ravageurs. Elle élimine les insectes nuisibles des champs de cultures et des jardins.
La nymphe est identique à l’adulte à l’exception des ailes qui sont absentes chez la nymphe.
Mode de vie de la Tenodera sinensis
La mante chinoise est un insecte prédateur. Elle se nourrit de tout type d’arthropodes, insectes et araignées qui s’approchent trop près d’elle. Les plus grosses femelles peuvent même attraper et manger de petits reptiles et amphibiens. Comme plusieurs autres espèces, la mante chinoise peut être cannibale.
On la trouve le plus souvent dans les champs, les clairières, les bords de routes et dans les hautes herbes. Grâce à leur coloration, les mantes se fondent parfaitement dans leur environnement. Elles sont donc difficiles à détecter. On les trouve surtout au hasard, en jardinant. ?La découverte d’oothèques est un excellent signe de leur présence dans votre jardin.
Ses principaux prédateurs sont les oiseaux, les araignées, les mammifères insectivores, les amphibiens. Les guêpes parasites du genre Podagrion (Torymidae) s’attaquent aux œufs. Les hommes à cause des pesticides qu’ils répandent sur les plantes sont également la cause de leur disparition de l’espèce.
Les adultes vivent plusieurs semaines jusqu’aux premières gelées, ce qui leur donne le temps de se reproduire.
Mante : le vrai du faux
Des histoires extraordinaires circulent sur la mante. On dit que la femelle dévore le mâle après ou pendant l’accouplement. Ce n’est pas toujours le cas bien entendu. La femelle mange le mâle si elle a faim, mais ce n’est pas systématique. C’est pourquoi, dans certaines affaires judiciaires, la mante religieuse désigne une femme qui a tué son mari.
Certaines personnes ont peur de la mante religieuse. Alors est-elle dangereuse pour l’homme ? Est-ce qu’elle mord, a-t-elle du venin ?
NON, la mante religieuse ou la mante chinoise est un insecte totalement inoffensif pour l’homme et les animaux domestiques. Ses grandes pattes qui peuvent faire peur sont dotées de piquants qui lui servent uniquement à immobiliser et à capturer ses proies.
Reproduction des mantes chinoises
Une fois accouplée, la femelle peut fabriquer 1 à 3 oothèques (c’est-à-dire une poche protectrice qui contient les œufs). Elle les fixe sur un support comme une souche d’arbre ou une tige de graminée. Chaque oothèque contient de 50 à 100 œufs.
Durant sa vie, une femelle peut pondre jusqu’à 600 œufs, mais la moyenne se situe à 100 œufs par saison. Bien protégés par l’oothèque, les œufs passeront l’hiver sous la neige et donneront naissance à de jeunes mantes le printemps venu.
Les nymphes ressemblent à des adultes miniatures. Il faut compter de 5 à 6 mois et 8 stades avant que les nymphes atteignent leur maturité.
Conseil de l’expert en gestion parasitaire
Puisqu’il s’agit d’un insecte prédateur très utile dans un jardin, il ne faut pas lutter et tuer la Mante chinoise tout comme sa cousine la mante religieuse.
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