Un coléoptère carnivore
- Genre Nicrophorus
Les nécrophores regroupent des insectes qui font partie des espèces dites « nécrophages », c’est-à-dire se nourrissant de cadavres. Ils enterrent les carcasses de petits vertébrés comme les oiseaux et les rongeurs, et s’en servent de source de nourriture pour leurs larves.
Le nom Nicrophorus est dérivé du mot grec « necros » qui signifie « cadavre » et d’un autre mot grec « phero » qui signifie « porter ». Quant au nom de l’espèce, sayi, il est tiré du nom de Thomas Say, un naturaliste du XIXe siècle. L’espèce a été vraiment décrite par François-Louis Laporte en 1840.
La collection du Musée canadien de la nature contient environ 2 600 spécimens représentant chacune des 15 espèces de nécrophores qui vivent en Amérique du Nord de même que sept espèces vivant à l’extérieur de notre continent.
Description des nécrophores
Toutes ces espèces de coléoptères (généralement noirs ou noirs et orange) mesurent 15 à 25 mm. Le nécrophore est un insecte très coloré et qui vole très bien. On compte 14 espèces de coléoptères nécrophores au Canada et on connaît 43 espèces de Silphidae en Europe. De nombreuses espèces vivent en zone tropicale.
Les nécrophores sont dotés d’un odorat performant qui leur permet de détecter l’odeur d’un cadavre. On les trouve en grand nombre sous les cadavres (reptiles, rongeurs ou autres animaux). Leurs larves se nourrissent habituellement de cadavres d’animaux.
Les larves
Les larves blanches ressemblent à celles des carabes. Elles sont munies de pattes courtes, sont véloces et se nourrissent grâce à des mandibules noires très puissantes. Les larves sont aveugles, mais elles ont un excellent odorat qui les guide vers la nourriture. Les nécrophores enterrent les bêtes mortes pour nourrir leurs larves.
Comment se nourrit ce nécrophage?
Ce coléoptère est nécrophage, c’est-à-dire qu’il se nourrit de chair morte et putréfiée. Il est capable de détecter les charognes à de grandes distances grâce à leur bon odorat.
Ces fossoyeurs creusent un trou dans le sol, sous le corps des animaux morts, souvent une souris, qu’il réduisent en boulettes. La femelle va pondre ensuite une dizaine d’oeufs sous le cadavre et les larves qui vont éclore auront ainsi un garde-manger pour se développer: les larves avalent un cadavre de souris en 5 jours! Une fois nourries, les larves se transforment en nymphes, puis en adultes.
La reproduction du nécrophore
On peut dire que les nécrophores sont des parents attentifs, car mâle et femelle s’occupent de leurs petits, ce qui est assez rare chez les insectes. Les nécrophores s’élèvent ainsi au rang des insectes sociaux évolués tels que les fourmis, guêpes, termites…
Une espèce menacée
En général, des permis spéciaux peuvent être exigés pour ramasser des nécrophores. Il est donc préférable de contacter un expert en insectes avant de prendre ou même tuer les nécrophores. Le spécialiste pourra étudier la population et la déplacer le cas échéant.
L’espèce Nicrophorus americanus Olivier est classée parmi les espèces les plus menacées par le gouvernement des États-Unis. On en trouvait autrefois au Canada, mais plus aujourd’hui. Le dernier spécimen connu a été recueilli en 1972 à Harrow, en Ontario.
Utilisation médecine légale
Les larves de nécrophores font partie des espèces recherchées par la médecine légale pour dater la mort en cas de découverte de cadavres humains trouvés enterrés.
Helene Tremblay says
Bonjour, il y en a une vivante entre mon moustiquaire de porte patio extérieur et ma porte patio qui est fermé. Un necrophore orange et noire les ailes avec bout de pattes arrondies.
C’est écrit qu’il y en a plus au Canada. Je suis à Québec et elle est toujours là.
Abat Extermination says
Bonjour Helene,
Êtes-vous certaines qu’il s’agit du même insecte? Pourriez-vous envoyer une photo à notre équipe?
Julie says
J’en ai dans ma cour… les chats rapportent des souris et parfois on ne les voit pas immédiatement. Que dois-je faire au juste? J’habite Matane, en Gaspésie.